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Affichage des articles du décembre, 2016

Pour Ernesto Moreno, dessinateur

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Chaque lutte d'envergure produit des amitiés qui durent. Il y a deux ans, j'ai rencontré Ernesto pour la première fois à la présentation du film «  Prisons des villes, prisons des champs  », produit par les Ateliers urbains, au café le Queen's à Haren. Ensuite sur ce grand terrain à Haren, entre la vieille usine Wanson, la ligne du chemin de fer et le sentier du Keelbeek, destiné à y implanter la plus grande prison de Belgique. Je l'y ai vu planter et récolter des patates. Acte de résistance agricole. Je l'ai entendu chanter et jouer à la guitare. Vu apporter de l'eau et de la nourriture pour les occupants du terrain. Organiser des conférences auxquelles il m'invitait parfois pour parler du monde carcéral. Mettant de l'ordre  dans  le camp avec sa femme Ana-Maria. Ernesto Moreno et Ana-Maria, habitants de Haren, issus de l'immigration espagnole, nous apportant un souffle de la résistance espagnole au moment de la République.  Pour dire, qu’E

L’enfermement en isolement ou la mise à mort sociale d’Ali Aarrass : une réponse à monsieur Tamek de la DGAPR du Maroc

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(photo : monsieur Tamek rencontre l'ambassadeur américain au Maroc, 16 septembre 2016) Luk Vervaet Les témoignages de Farida, sa sœur, [1] et de Houria, son épouse, [2] les deux personnes avec qui Ali Aarrass a eu un contact depuis son transfert à la prison de Tiflet, il y a plus de deux mois, sont sans appel. Ali Aarrass est bel et bien enfermé en isolement total, dans des conditions inhumaines. Aucune raison n’a été donnée, ni pour son transfert, ni pour sa mise en isolement. Les autorités marocaines veulent-elles contraindre définitivement au silence un homme qui n’a pas cessé de revendiquer ses droits et de dénoncer les conditions de détention, les abus et la violence au sein des prisons marocaines ? Son transfert à Tiflet est survenu deux mois après la sortie de petites vidéos sur les abus au sein de la prison de Salé II en juillet et août 2016. [3] A défaut de trouver le(s) coupable(s) pour ces publications clandestines, les autorités ont accusé Ali d’en être l’auteur.