Pourquoi je vote pour la liste Viva Palestina (Liste 30) au parlement bruxellois, le 9 juin 2024

 Après le comptage des votes aux élections du 9 juin prochain, les partis politiques parleront-ils encore de la Palestine ? Ou retourneront-ils à leurs occupations ordinaires, comme si de rien n’était ? Tout comme avant le soulèvement du ghetto de Gaza, le 7 octobre 2023, quand la Palestine était oubliée de tous.

Qu’il n’y ait aucun engagement politique de la Belgique à l’égard de la Palestine se résume bien dans sa prise de position récente, après la reconnaissance de l’État palestinien par le Norvège, l’Irlande et l’Espagne. Ces trois pays européens rejoignent ainsi les 143 pays qui le reconnaissent déjà. Notons qu’il ne s’agit même pas de la reconnaissance de la seule option vivable, c‘est-à-dire le démantèlement de l’État colonial et d’apartheid d’Israël et la création d’un seul État démocratique, la Palestine, où tous les peuples, religions et convictions vivent en paix et en égalité. 


Depuis 2015, la reconnaissance d’un État palestinien « en temps opportun » a été votée au parlement belge. Repris, cinq ans plus tard, dans l’accord gouvernemental de la Vivaldi, en 2020, avec la phrase : « une possible reconnaissance à temps de l’État palestinien ». Aujourd’hui, quatre ans plus tard, en plein génocide à Gaza, le gouvernement belge repousse à nouveau cette reconnaissance parce que le « timing est inadéquat » ! Pour le MR, c’est trop tôt, pour les autres partis, avec les élections en perspective, il faut le faire maintenant. Mais on se demande pourquoi ces derniers n’en ont pas parlé pendant toute la décennie précédente. Pourquoi pour eux, la Palestine n’est pas, et ne sera jamais, un point de rupture pour participer à un gouvernement ou non. Pourquoi la question de la Palestine ne mène jamais à une démission d’un ministre qui ne supporte plus d’être complice d’un génocide. 

Au mieux, la Palestine sera à nouveau une promesse noyée, un détail parmi toutes les autres promesses et bonnes intentions. Il suffit de regarder les publicités et les affiches électorales de tous les partis, vous n’y trouverez pas le mot Palestine. 

Ne nous faisons pas d’illusions. Un thème international, le génocide à Gaza, ne sera pas un point déterminant dans le résultat des élections. Comme l’a rappelé un commentateur flamand, dans les années 1980, nous avons manifesté avec 400 000 personnes contre l’installation des missiles nucléaires américains en Belgique, et les vainqueurs des élections étaient le CD&V/Les engagés qui ont voulu les installer. 

 


Mettre la Palestine sur la carte, c’est voter pour la liste qui porte son nom

Dans les cinq ans à venir, y aura-t-il encore une voix à la tribune parlementaire à Bruxelles, capitale de l’Union européenne et siège de l’OTAN, pour exprimer, clairement et sans compromis, notre soutien au peuple palestinien et à sa résistance ? Une voix pour plaider pour le boycott d’Israël. Une voix pour protéger la communauté palestinienne de Belgique. Une voix qui défendra tous ceux et toutes celles qui aujourd’hui sont poursuivis pour leur opposition au génocide à Gaza ou pour « apologie du terrorisme », c’est-à-dire pour leur soutien à la résistance palestinienne. Une voix, enfin, pour encourager et protéger la jeunesse qui est descendue dans les rues, qui occupe les universités, qui mène des actions de solidarité à tous les niveaux. 

Une seule liste peut nous garantir ce soutien inébranlable pour la Palestine. 

C’est la liste Viva Palestina pour les élections régionales à Bruxelles. La Palestine est son unique programme d’action parlementaire. Que l’on croie ou non à l’importance d’un parlement bourgeois, il est certain qu’un succès de Viva Palestina à Bruxelles aura un rayonnement au niveau national et européen et constituera un véritable encouragement au peuple meurtri de Gaza et de Cisjordanie.

Dans le climat de droite et d’extrême-droite qui nous attend après les élections, la présence de la Palestine au sein de l’hémicycle parlementaire assurera une présence des voix du Sud. Elle sera un soutien à la lutte contre les inégalités, la guerre, le racisme, l’islamophobie et la criminalisation des réfugiés. 

Dyab Abou Jahjah 


Dyab Abou Jahjah est la tête de liste de Viva Palestina. Dyab et moi, nous nous connaissons depuis vingt-cinq ans. Nous avons mené des combats ensemble tout au long de ce quart de siècle. Nous avons eu nos divergences et nos désaccords. 

Une chose est certaine : en Belgique, il n’y aura pas de meilleur représentant au parlement pour défendre la cause palestinienne. Dyab l’a prouvé par son engagement sans compromis sa vie durant et il en a souvent payé le prix fort. J’en suis témoin. 

Viva Palestina: une vraie rupture avec la politique actuelle

Des ami(e)s me demandent : oui, mais quid de tous les autres points à l’ordre du jour du parlement ? Quelle sera la position de la Liste Viva Palestina ?


 Le seul point fédérateur, celui qui unit les électeurs pour Viva Palestina, celui qu’on souhaite être à l’avant-plan de l’agenda parlementaire, sera la Palestine.  

Viva Palestina sera une vraie rupture avec la politique actuelle. Tant que le parlement bruxellois ne reconnaît pas officiellement le génocide commis par Israël en Palestine, et en tire toutes les conséquences, la liste Viva Palestina ne participera à aucun vote au parlement. 

Puis, la liste Viva Palestina ne pourra pas aller au-delà du mandat que ses électeurs et électrices lui ont accordé sur base de son programme pour la Palestine. 

Enfin, bien que des partis aient essayé de salir et même de criminaliser Viva Palestina ou ont refusé de faire alliance avec cette liste, voter pour Viva Palestina à la Région de Bruxelles-Capitale n’empêche nullement de voter pour d’autres listes aux niveaux fédéral et européen. 

Pour la reconnaissance du génocide par le parlement bruxellois. 

Pour une Palestine libre du fleuve à la mer, dans un état démocratique sans apartheid, ni sionisme, avec les frontières de 1948.

Votez Viva Palestina à la Région Bruxelles Capitale, Liste 30. 



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