L'enseignant licencié Luk Vervaet organise une conférence de presse et un sit-in devant la prison de Berkendael (section femmes), le lundi 20 mai de 9.45h à 11.15h (heures de la visite).


Communiqué de presse

Chère rédaction,
Par la présente nous sollicitons votre présence à une action contre l'interdit professionnel et l'interdiction d'accès aux prisons qui frappent Luk Vervaet, enseignant de néerlandais dans les prisons belges.

Pour protester contre une nouvelle interdiction d'accès à la prison, lors d’une visite à Malika El Aroud le mercredi dernier, Luk Vervaet se présentera à nouveau à la prison de Berkendael le lundi 20 mai de 9.45h à 11.15h et demandera à nouveau de pouvoir exercer son droit de visite.
Par la suite, et en cas de nouveau refus, il organisera une conférence de presse et un sit-in devant la prison.

L'enseignant dans les prisons dénonce que ni la direction des Etablissements pénitentiaires de Belgique ni le ministère de la Justice ne respectent le jugement rendu par le Conseil d'Etat du 22 juin 2011, qui a annulé l’interdiction dirigée contre Luk Vervaet d’enseigner en prison.
L'enseignant se retrouve ainsi toujours privé de son travail et sans emploi, malgré les besoins criants d'enseignants dans les prisons surpeuplées du Royaume.

Non seulement, le ministère de la Justice maintient son interdiction d'enseigner, mais l'enseignant se dit être mis en quarantaine depuis son licenciement. Il dénonce d'être traité par la Direction des prisons comme un prisonnier en libération conditionnelle, avec des interdictions de s'approcher des prisons ou d'avoir un contact avec des détenus.
Toutes les visites aux détenus continuent à lui être interdites.
Sans aucune motivation, des détenus se voient refuser leur demande de le mettre sur la liste de leurs visiteurs.
Ses lettres aux détenus, pourtant ouvertes et lues par les directions des prisons, n'arrivent pas aux destinataires, sans aucune motivation, pas plus qu’elles ne lui sont renvoyées.
Des demandes d'organiser une conférence de presse devant les prisons lui sont refusées au nom de la sécurité.

L'enseignant a créé, suite à son exclusion en 2009, l'Association des familles et ami(e)s des prisonniers (http://familiesfriendsassociation.blogspot.be/) et le Comité des Familles des détenus européens au Maroc (http://prisonnierseuropeensaumaroc.blogspot.be/ ). Ces associations s'occupent des conditions au sein du monde carcéral en général et d'aide aux familles des détenus. Elles s'occupent aussi des détenu(e)s les plus rejeté(e)s, condamné(e)s pour intention, recrutement ou propagande terroriste, et de leurs familles.

Jusqu'à maintenant, la seule détenue que Luk Vervaet pouvait encore visiter en Belgique était Malika el Aroud, condamnée à 8 ans de prison ferme, accusée d'avoir recruté pour le combat en Afghanistan. Le mercredi dernier, cette seule visite lui est interdite sans aucune motivation. Sa demande de rencontrer la direction lui a été refusée.

L'enseignant dénonce que les détenus, accusés de terrorisme, se trouvent souvent dans une grande détresse, coupés de tout contact humain et de tout lien vers l'extérieur. Ils sont ainsi condamnés à une mort sociale certaine. En lui refusant le contact avec ces détenus, le ministère de la Justice veut délibérément enfermer ces détenus dans un framework religieux, dont ils ne peuvent pas sortir. Ainsi leur diabolisation et leur présentation comme des fous religieux peuvent se poursuivre. En les soumettant à un isolement total, le ministère de la Justice pousse ces détenus au suicide social. Ce genre de traitement constitue le meilleur outil de recrutement que des jihadistes en tout genre auraient pu inventer.

La Campagne « Pas d'interdit professionnel / Geen beroepsverbod / No work ban Luk Vervaet »
Contact Luk Vervaet : 0478 653378 ou vervaetluk@gmail.com

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