Une jeunesse privée de modèles : Le dialogue nécessaire
Le 7, 8 et 9 novembre 1997 des incidents violents éclataient entre des jeunes et la police dans le quartier populaire de Cureghem à Anderlecht, après que des gendarmes y avaient abattu en pleine rue un jeune, suspect de trafic de drogues. Onze ans après et quelques gouvernements plus tard, malgré tous les contrats de sécurité et les promesses répétées "d’une meilleure intégration des jeunes immigrés", il semble que peu a changé. Les semaines passées, l’agression à Anderlecht de quelques bus de la compagnie De Lijn et des tirs avec une carabine à air contre deux voitures de police à Anderlecht, a suscité de vives émotions. Plus que les incidents mêmes, la libération par le parquet bruxellois des trois jeunes, arrêtés à la suite de l’incident de tir et qui avaient passé une nuit en cellule, a provoqué l’indignation. Protestations du syndicat de la police, débats télévisés et éditoriaux dans les journaux sur « les rois de la rue »… Et dans la commission justice de la chambre, l