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Affichage des articles du décembre, 2022

La famille d’un prisonnier décédé dans une cellule d’isolement à Leuven Centraal porte plainte

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   des morts en prison Assez !  En janvier de cette année, après le cri d’alarme d’un journaliste d’investigation français, une enquête a été menée en Belgique sur les centres de soins résidentiels du groupe Orpea. Les membres des familles se plaignaient depuis plus d’un an des abus dans ces centres commerciaux et du « manque de soins de base et d’implication ». En avril 2022, une autre enquête a été lancée, cette fois sur les maltraitances en matière de garde d’enfants. Le journal Het Laatste Nieuws a placé à la une la déclaration d’une famille à propos de leur enfant maltraité : « Abus dans les gardes d’enfants : pas de témoins, pas de caméra et Arne (un an et demi) ne peut rien dire. Nous sommes donc impuissants » (1) En ce qui concerne les prisons, il n’y pas grand-chose à changer au titre de cet article : « Mort en prison: pas de témoins, pas de caméra et X ne peut plus le dire. Nous sommes donc impuissants ». C’est le sort des familles des prisonniers morts dans les priso

Familie van gevangene die stierf in isoleercel in Leuven Centraal trekt naar de rechtbank

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We willen geen doden meer in de gevangenis pic Socialist worker In januari van dit jaar, nadat een Franse onderzoeksjournalist de kat de bel had aangebonden, kwam er ook in België een onderzoek naar de woonzorgcentra van de groep Orpea. Familieleden klaagden nochtans al meer dan een jaar over de wantoestanden in die commerciële centra en “het gebrek aan basiszorg en betrokkenheid”. In april 2022 ging er opnieuw een onderzoek van start, ditmaal naar de mistoestanden in de kinderopvang. De krant Het Laatste Nieuws maakte een grote titel met de uitspraak van een familie over hun mishandeld kind: “Mishandeling in de kinderopvang : geen getuigen, geen camera en Arne (1,5) kan het niet vertellen. Dus staan wij machteloos”. [1] Wat de gevangenissen betreft moet je aan zo’n krantentitel niet veel veranderen: ”Dood in de gevangenis: geen getuigen, geen camera en X kan het niet meer vertellen. Dus staan wij machteloos.” Het is het lot van de families van gedetineerden die stierven in de Bel

Isolement, cages en verre, fouilles à nu, caméra dans les toilettes, transferts sous des conditions interdites : au procès des attentats, le traitement de Nizar Trabelsi revisité

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Un procès dans les bâtiments de l’ancien siège de l’OTAN, barbelés et policiers cagoulés tout autour, loin de la ville. Dans la salle d’audience, des « box », ces cages en verre pour les accusés. Des constructions jamais vues dans une salle d'audience, ni en Belgique ni en France. C’est dans l’obsession sécuritaire que « le procès historique des attentats de Bruxelles de 2016 » a débuté.   Sous le titre « Démolissons les cages de la honte », deux avocats de la défense ont écrit :« Nous ne nous attendions pas à constater la présence de ces effroyables boîtes de verre qui devaient constituer "le banc" des accusés. Une boîte de verre, sans contact physique, à peine auditif, avec le monde extérieur, sorte d’échafaud moderne ; des justiciables, présumés innocents, enfermés comme des bêtes en cage qu’il faudrait observer espérant que le gardien ait bien verrouillé l’enclos. » . Et encore : « Ces cages de verre qui sonnent incontestablement la chronique d’un échec annoncé. Comme

Le monde carcéral, il faut le voir pour le croire. Lettre de médecins et de membres du personnel soignant dans les prisons (Journal De Standaard DS 30 novembre 2022)

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  Les détenus dans nos prisons doivent avoir accès à des soins médicaux appropriés, écrivent quatorze professionnels du secteur. La semaine dernière, les directeurs de prison flamands se sont plaints que les droits de l'homme des détenus sont systématiquement violés (DS 25 novembre). Nous n'avons pas d'autre choix que de les rejoindre. En outre, nous pouvons comprendre le mécontentement du personnel pénitentiaire qui doit travailler dans des conditions de plus en plus difficiles et qui est en grève tous les mercredis de novembre et décembre.  Comme pour les « violations courantes des droits de l'homme » en dehors des jours de grève et le problème structurel de la surpopulation, le public ne remarque rien. Si vous êtes enfermé ou  si vous travaillez à l'intérieur, cela vous ronge. « Des pilules et de la nourriture, ce sera tout pour aujourd’hui », résume un gardien, tout seul à Saint-Gilles, à un interné. Ce qu’en pensent ou ressentent ceux qui sont en cellule, ils n