Une fête nationale en eaux profondes
(photo dhnet.be) « Vous vous attendez à quelque chose comme ça dans les pays pauvres, mais pas ici », c’est ce que j’ai entendu d’une dame allemande à la télévision, alors que meubles et voitures dérivaient dans une coulée de boue à ses pieds. J'ai vu des gens dans l'un de ces centaines d'endroits touchés en Wallonie, se tenant par la main alors qu'ils se traînaient le long des maisons, dans l'eau jusqu'au cou, le regard terrifié. Des personnes désespérées sur les toits, y compris des mères avec de jeunes enfants, qui attendent de l'aide. Des gens qui ont tout perdu. Des dizaines de personnes pour qui l'aide est arrivée trop tard. Les familles dans l’angoisse de recevoir des nouvelles des disparus. Des maisons emportées, y compris les souvenirs et les photos des enfants. Des personnes sans électricité, sans gaz, sans eau. Les volontaires qui arrivent, des jeunes Bruxellois qui libèrent les gens de chez eux. Le roi et les ministres qui arrivent sur place.