Il faut fermer la prison d’Anvers sur-le-champ
par Luk Vervaet 1973 Il y a près d’un demi-siècle, j’ai été enfermé pendant un mois à la prison de la Begijnenstraat, à Anvers. J'avais vingt ans lorsque j'ai fait connaissance avec un commissariat de police, puis avec une cellule dans les sous-sols du palais de justice d'Anvers, puis avec une cellule de prison, celle de la Begijnenstraat et enfin avec le tribunal. Jeune militant, j'avais rejoint une vingtaine d'autres personnes d'Alle Macht aan de Arbeiders (AMADA), organisation maoïste, dans la grève des dockers d'avril-mai-juin 1973 à Anvers et Gand, une grève dite sauvage, c’est-à-dire non reconnue par les syndicats. C'était la période « d’après mai 68 ». On cherchait un candidat pour être le porte-parole d'AMADA dans cette grève et c'est ainsi que je suis devenu l'homme au mégaphone. Cela allait conduire à mon arrestation et à mon emprisonnement, après un violent affrontement entre la police, les grévistes et les militants, le 14 ma