L'arrestation des membres du Secours Rouge
Aucun groupe révolutionnaire n’a bénéficié d’autant de publicité que les Cellules Communistes Combattantes (CCC) quand, il y a quelques années, leurs dirigeants historiques sont enfin sortis de prison. La presse s'est jetée sur ces gens, qui, après quinze ans d'enfermement, d'isolement et de refus de liberté conditionnelle, avaient gardé les mêmes conceptions révolutionnaires qu'au moment de leur arrestation. Ces ex-prisonniers en liberté conditionnelle ont été longuement interviewés ; Pierre Carette a eu droit à un débat d'une heure à la télévision avec l'ex-premier ministre Wilfried Martens sur « la révolution et la lutte armée » ; la presse les a accompagnés dans une visite télévisée aux endroits où ils ont posé des bombes ; ils y ont expliqué avec force détails comment ils ont procédé pour faire sauter la ligne d'alimentation de l'OTAN, qu’il n'est pas difficile de commettre un attentat, etc. Si le parquet avait voulu démontrer que les ex-détenus