Le jeudi 7 octobre, les sœurs et la mère d'Ali Aarrass organisent une conférence de presse et une conférence publique pour obtenir la libération de leur frère et fils 1 . Le samedi 9 octobre, les sœurs et la mère d'Oussama Atar appellent à un rassemblement pacifique devant le palais de Justice à Bruxelles pour obtenir son rapatriement vers la Belgique 2 . Les mères et les sœurs d'Ali et d'Oussama ont quelque chose d'universel. Elles me rappellent Carine Russo, Tinny Mast ou Elisabeth Brichet, qui, il y a quinze ans, se sont battues avec l'acharnement maternel et tous les moyens en leur pouvoir pour leurs enfants disparus. Elles me rappellent les « folles de la Plaza de Mayo » à Buenos Aires, manifestant pendant des années avec les photos de leurs enfants, disparus sous la dictature. Lorsque Farida ou Asma me disent : " Chaque nuit, je vais dormir en larmes ", je pense à cet océan de tristesse chez Tinny Mast, quand elle me parlait de ses enfants d