Pour Ernesto Moreno, dessinateur
Chaque lutte d'envergure produit des amitiés qui durent. Il y a deux ans, j'ai rencontré Ernesto pour la première fois à la présentation du film « Prisons des villes, prisons des champs », produit par les Ateliers urbains, au café le Queen's à Haren. Ensuite sur ce grand terrain à Haren, entre la vieille usine Wanson, la ligne du chemin de fer et le sentier du Keelbeek, destiné à y implanter la plus grande prison de Belgique. Je l'y ai vu planter et récolter des patates. Acte de résistance agricole. Je l'ai entendu chanter et jouer à la guitare. Vu apporter de l'eau et de la nourriture pour les occupants du terrain. Organiser des conférences auxquelles il m'invitait parfois pour parler du monde carcéral. Mettant de l'ordre dans le camp avec sa femme Ana-Maria. Ernesto Moreno et Ana-Maria, habitants de Haren, issus de l'immigration espagnole, nous apportant un souffle de la résistance espagnole au moment de la République. Pour dire, qu’E