Des occupants du Keelbeek aux transmigrants : de la déshumanisation à l’exclusion
Après l’évacuation, les policiers ont mis le feu aux habitations, cabanes et matériel privé présents sur le terrain photo Keelbeek Libre (facebook) par Luk Vervaet Le 19 septembre dernier, au procès contre l’expulsion des occupants du terrain de la nouvelle maxi-prison (le terrain de 20 ha du Keelbeek à Haren, Bruxelles), l’avocate du Keelbeek Libre a tout fait pour dénoncer l’illégalité de cette opération. Pour rappel, le 20 août, vers 7h00 du matin, les occupants du terrain du Keelbeek ont été évacués par une vingtaine de policiers. Après l’évacuation, ces policiers ont mis le feu aux habitations, cabanes et matériel privé présents sur le terrain. L’opération a eu lieu deux heures avant qu’un recours contre cette évacuation soit jugé par un tribunal. Pour justifier l’expulsion et l’incendie, l’avocat de l’État a avancé deux arguments. D’abord, dit-il, il y a la propriété : le terrain du Keelbeek nous appartient. Voyez-vous, monsieur le juge, nous n’avons rien contre la lib