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Affichage des articles du septembre, 2019

Pas de lettres, pas de cartes, pas de colis... une violation systémique des droits des prisonniers au Maroc

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picture Bloomberg.com   Récemment, je me suis adressé à Monsieur Tamek , le directeur des prisons au Maroc, pour lui demander si c'est normal que depuis onze mois, Ali Aarrass ne reçoit ni de lettres, ni de cartes de ses proches ou de ses amis.  Q'il ne s'agit pas d'une exception, mais d'une politique voulue et réfléchie de la part des autorités pour isoler les détenus, contraire aux Règles Nelson Mandela , se confirme à travers différents témoignages que j'ai pu récolter. Marie-Jo Fressard (à droite) Voici le témoignage de Marie-Jo Fressard, marraine depuis des années de plusieurs détenus au Maroc.  " Je parraine le prisonnier sahraoui Salek Laasairi depuis quelques années. Il a été condamné à perpétuité il y a plus de 15 ans par le tribunal militaire marocain pour un crime qu'il nie toujours avoir commis. A travers les informations reçues par ses amis, j'ai pu me rendre compte à quel point cet emprisonnement est pour lui un enfer qu

Monsieur Tamek, pourquoi les Règles minimales de l’ONU sur le traitement des détenus, adoptées par le Maroc, ne sont-elles pas appliquées pour Ali Aarrass ?

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La prison de Tiflet II Monsieur Tamek, je ne vais même pas vous parler de l’infraction du Maroc aux règles onusiennes contre l’isolement prolongé des prisonniers. Je me limiterai à vous poser, en tant que directeur des prisons au Maroc,  une simple question sur une simple petite règle, mais tellement vitale pour un détenu.  Il s’agit du droit de recevoir une carte ou une lettre d’un(e) proche ou d’un(e) ami(e). En 1955, le Premier Congrès des Nations Unies sur « la prévention du crime et le traitement des délinquants », se tenait à Génève. Le Congrès formulait des règles à respecter, qui furent ensuite adoptées par l’ONU en 1957.  Il y a donc plus de soixante ans que toutes les nations, dont le Maroc qui était devenu membre de l’ONU en 1956, se mettaient d’accord sur les règles à respecter. Parmi elles, l’article 37 qui disait sous la rubrique « Contact avec le monde extérieur » : «  Les détenus doivent être autorisés, sous la surveillance nécessaire, à communiqu

Minder tralies, meer mens ? Luk Vervaet, Beveren, dinsdag 8 oktober 2019

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Minder tralies, meer mens? organisatie : Vormingplus, Beveren https://www.vormingpluswd.be/minder-tralies-meer-mens   Luk Vervaet voert al jarenlang een strijd tegen de ideologie van de gevangenis. Waarom sluiten we nog steeds mensen op? Om ze te straffen, om er betere mensen van te maken, of om onszelf veiliger te voelen? En lukt dat? Of hoe zou het anders moeten? De ex-gevangenisleraar geeft ons zijn visie op het Belgische gevangeniswezen, en hoe eruit te ontsnappen. ?Inschrijven is noodzakelijk uiterlijk ... Waar : CC Ter Vesten Gravenplein 2, 9120 Beveren-Waas Prijs : € 9 (Basistarief: 9.00€;Met korting: 4.50€) Reservatieswaas-en-dender@vormingplus.be 03 775 44 84 Wanneer di 08/10/19 van 19:30 tot 21:30

Didier Reynders : ce que tout parlementaire européen doit savoir sur sa pratique des droits de l’homme

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Ali Aarrass torturé (image d'une vidéo montrée au tribunal de première instance de Bruxelles en 2014) La nomination de Didier Reynders en tant que commissaire européen à la Justice « avec pour mission les Droits fondamentaux et la défense de l’État de droit » est une gifle magistrale à toutes celles et tous ceux qui l’ont croisé sur le chemin de la défense des droits de l’homme en Belgique. À l’annonce de sa nomination, Didier Reynders, dont le nom a été cité dans des affaires comme le Kazakhgate, la loi sur la transaction pénale, la gestion des fonds libyens et, tout récemment, le blanchissement d’argent et de corruption au Congo, a déclaré : « L'Union (européenne) n'est pas uniquement un grand marché : il faut une surveillance des droits fondamentaux et de la séparation des pouvoirs, comparable à celle déjà appliquée aux finances  ». Commencer par aborder la question des droits de l’homme en prenant le libre marché et le monde financier comme référence en dit b

Malika El Aroud, citoyenne belge et grand-mère de soixante ans, détenue depuis onze mois dans un Centre fermé[1] !

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par Luk Vervaet Ces dernières années, je suis devenu visiteur de quelques personnes détenues dans des centres pour réfugiés et des centres psychiatriques. Ces institutions totales, comme la prison, où on enferme celles et ceux dont on ne veut pas ou dont on ne veut plus. Il y a les réfugiés, qui n’ont rien fait d’autre que d’être sans papiers, un document d’identité nationale étant devenu la seule preuve que vous êtes un être humain et que vous existez. Et puis il y a ces détenus qui ont fini leur peine en prison mais qui n’ont pas la nationalité belge, et qui, même s’ils sont nés en Belgique et y ont passé leur vie, sont soumis à une double peine, celle de l’expulsion selon la nouvelle loi de février 2017. Et cela se fait par centaines. Il y a enfin les interné(e)s, qui ont commis des actes, parfois violents, à cause de leur maladie. J’en profite pour saluer les familles de toutes ces personnes, qui, elles aussi, se trouvent souvent seules et isolées, rejetées par l